Champagne est la couleur des photos d'autrefois.
Bruxelles toujours aussi grise. Le visage de ma tante reprend un peu de couleurs quand je viens la voir. La dernière soeur de ma mère encore en vie. En arrivant, il y a toujours ce petit sas de décompression entre sa solitude et ses tracas de santé, et l'événement joyeux de ma visite. Je dois entendre tout ce qu'elle me dit de sombre : "C'est la dernière fois que tu me vois vivante" et ce genre de trucs. Je plaisante avec ça. Je chasse loin ces choses-là. Par la plaisanterie,
Avant l'invention de la roue / Rasperry Ripple.
Dans le TER vétuste, crade à l'intérieur et sale et poussiéreux à l'extérieur, qui me conduit à Deauville, je chiale comme une madeleine en écoutant Depardieu reprendre Nantes de Barbara. À peine rentré de Londres que déjà la soif inextinguible d'y retourner. J'ai de nouveau 20 ans quand mon seul luxe, ma distraction préférée alors, étaient de flâner à Saint-Germain-des-Prés, de prendre la température de la ville, le pouls des coeurs et des visages, attentif aux contes de l'i
Parkway.
L'une des vendeuses du magasin The Kooples du Marais est très jolie. Cela m'a donné une idée de début d'histoire (à défaut du début d'une histoire). Lu cette phrase réjouissante dans la correspondance (1921-1960) de Dashiell Hammett parue aux Éditions Allia et reprise en Points poche : "L'outrecuidance des médiocres quand il leur arrive de ne pas aimer quelque chose" Ça me fait penser à ce que me disait Stéphane l'autre jour, quand nous parlions de nos débuts - puisque mes dé
La sensation de vivre sans rien vivre.
Une sorte d'efficacité dans mes journées parisiennes. Le temps des errances semble révolu, même si l'errance est nécessaire je crois pour qu'il y ait ces sortes de rencontres intérieures, d'émergence créative. Dans le XVIII ème chez C. pour travailler sur des chansons, puis dans le quartier de la Madeleine chez R. pour d'autres chansons, au Pause-Café, à Bastille, ensuite pour ébaucher un scénario de film avec Yann et Claude, une infinité de pistes d'écriture lancées, une oeu
Jeunes filles des fabriques..
La pluie qui clapote doucement contre la vitre du vasistas. Ici, je me suis aménagé une petite cabine de pilotage d'écriture. Un emplacement où il est possible d'avoir une vision, comme le recommande Stephen King dans son livre d'anecdotes et de conseils pour les écrivains. Passé le week-end à relire consciencieusement "Les jonquilles de Green Park" pour la nouvelle sortie chez Pocket prévue au début du mois de juin. Rectifié deux trois choses, et ajouté deux notes en bas de


Vintage Magazine Shop.
J'ai appris avec tristesse que le Vintage Magazine Shop de Soho, qui se situait à l'angle de Brewer Street et de Lexington Street, a fermé boutique. C'était l'un de mes lieux de visite favori à Londres, où j'achetais des badges, des mugs, des Tote bags, tout un tas de choses géniales de la pop culture anglaise. Pour faire des cadeaux ou pour trimballer avec moi. Un magasin où il y avait de vieilles et magnifiques affiches de film et, comme son nom l'indique, un nombre démenti
Le savoir-faire des souvenirs.
Hier, je fêtais les 10 ans de la sortie de mon premier roman. Beaucoup de romans écrits, et mille aventures, voyages et rencontres en 10 ans. La chemise est froissée mais le coeur est intact. Des déménagements aussi. De la rue d'Auteuil, à la rue Michel-Ange, puis la rue de Sèvres et Deauville aujourd'hui. Vidé le grand pavillon du domaine de Marsinval pour installer ma mère à Marly-Le-Roi, et puis en à peine une année, son décès et encore un appartement à vider. Aujourd'hui